Stephy Haik revient à Coartjazz pour la seconde année consécutive pour animer la classe de vocal
c’est une chanteuse franco-américaine se partageant entre Paris et New-York
Le chant en Technicolor …
Accoudée au piano d’un club de jazz cosy du Village, dans les volutes d’une cave sombre de Saint-Germain ou sur la scène en plein air d’un festival européen, les images défilent et déroulent la bande son du jazz.
Sans le vouloir, Stephy Haik est sur chaque plan. Ces plans qui se resserrent immanquablement sur la jolie brune à la voix délicieuse. Une personnalité hors cadre qui finit toujours plein champ : telle est la particularité de cette artiste franco-américaine, qui a un pied sur chaque rive du jazz.
La bande originale de son enfance ? Stevie Wonder, Antonio Carlos Jobim, Michael Jackson, Barbra Streisand, Joao Gilberto, et les comédies musicales, “les films de Marilyn Monroe, de Gene Kelly” etc. Et puis, il y a le jazz qu’elle découvre à l’âge de 12 ans, avec Billie Holiday, qui “changea (s)a vie”, mais aussi Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald, Nat King Cole, Mel Torme… L’année suivante, Stephy intègre la prestigieuse LaGuardia High School of Performing Arts de New York, “l’école du film Fame, mon rêve !”. Durant trois ans, elle se plonge dans la musique, étudie le chant lyrique, le gospel, le jazz, et compose ses premières chansons. Crochet à Paris pour deux ans où elle étudie le théâtre et la danse, puis elle retourne se perfectionner à la Manhattan School of Music. En marge de cet enseignement théorique, la chanteuse fait ses armes dans les clubs de jazz downtown.
Dans la jungle urbaine de la Big Apple, Stephy se frotte à tous les styles, toutes les formules, et court les jam sessions. Une voix dans la nuit, qui raisonne rapidement hors des frontières de la mégalopole. On la sollicite des deux côtés de l’Atlantique : elle enregistre avec Malcolm McLaren, partage la scène avec Donna Summer et enregistre un duo avec De La Soul.
Sur le Vieux Continent, la chanteuse tape dans l’œil de Dédé Ceccarelli qui l’invite sur son album “Carte Blanche”, dans lequel elle interprète le célèbre “Take a walk on a wild side” de Lou Reed. Une reprise ? Non, un réarrangement aérien, félin, salué par les critiques. Take a walk on the jazz side. Durant la tournée qui suit, elle partage la scène avec Biréli Lagrène, Sylvain Luc, Baptiste Trotignon, Florin Niculescu etc.
Selon Village Voice, “Stephy Haik a su redécouvrir les plus beaux standards avec une subtilité et une sensualité rares”. Des standards qui ne le sont pas quand elle les chante. Car Stephy y apporte sa propre couleur, ses subtiles mélopées, entre respect du répertoire et clins d’œil à la musique contemporaine ; quand le swing se fait intime, jouant avec les mélodies, quand la technique vocale ne sert que la musicalité. Stephy Haik ne pose jamais, elle vit chaque chanson comme si c’était la dernière.
Parfois, le jazz s’en va, quand la pop ou la musique électronique sont là. Stephy a partagé l’affiche du spectacle musical de Lambert Wilson “La Nuit Américaine” et a participé aux deux derniers albums du DJ français Martin Solveig. Elle enregistra aussi un titre “Just Like Elixir” avec le compositeur Henri Scars Struck pour la fameuse compilation du celebre DJ Roger Sanchez “Release Yourself”.
Certains craignent ces grands écarts, Stephy raffole de nouvelles aventures : aux Etats-Unis, elle est régulièrement sollicitée par des rappeurs ! Hip hop et jazz, deux mondes à priori si différents… Il n’en fallait pas plus pour que l’artiste se plonge avec délectation dans l’univers du flow. Du jazz au story telling, en passant par la soul et le R’n’B, la chanteuse se joue des répertoires. Comme des frontières. Le Vieux, le Nouveau Continent, peu importe, la singer-songwriter au double passeport enjambe allègrement l’Océan Atlantique, à la recherche de nouvelles contrées musicales.
C’est cette histoire que raconte The Longest Mile, son premier album solo : “The Longest Mile est une chanson que j’ai écrite sur le fait d’être déracinée, me sentant ni totalement américaine, ni totalement française, à la fois étrangère et chez moi partout. Elle représente ce chemin interminable, cette quête de soi.” Une quête qui passe par la réalisation de ce superbe album, dans lequel elle mêle hommages à Al Jarreau, Cole Porter, Burt Bacharach, Mouloudji etc. et compositions.
Enregistré à New York, ce carnet de voyages est le fruit d’une rencontre entre la chanteuse et le pianiste français Olivier Hutman : “Un coup de foudre musical ! C’est un pianiste créatif, libre, génial, qui m’a poussée à enregistrer les chansons que je jouais en concert.”
Accompagnés de la nouvelle génération des musiciens new-yorkais (le guitariste Gilad Hekselman,le bassiste Joe Martin, le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart et le batteur Johnathan Blake), ils ont mis en musique ce nouveau chapitre de la carrière d’une artiste atypique, qui pourrait s’intituler : The swingest mile.
Stephy travaille sur un nouveau projet qui lui tient particulièrement a coeur;
“Stephy Haik Sings & Loves Burt Bacharach”, un hommage a un des ses compositeurs preférés,
collaborant avec parmi les plus grands musiciens de jazz francais.
Dernièrement, un tout nouveau projet est né; “Waiting For The Night To Smile” un voyage à travers l’univers de Stephen Sondheim. Un projet unique ou deux voix croisent deux pianos: Stephy collabore à nouveau avec Maria Laura Baccarini , aux pianos ,Stephan Oliva et Bruno Angelini